Régime « yoyo » et risques après la ménopause

Apr 14, 2017 par

Garder la ligne, rester svelte le plus longtemps possible ou encore limiter la peau d’orange, c’est ce que bon nombre de femmes souhaitent. Succession de régimes et de pertes de poids, intervertis par des prises de poids, c’est ce que l’on appelle  l’effet « yo-yo ». Mais existe-t-il des risques pour la santé, liés à ces régimes par intermittence ?

regime yoyo menopause

Le régime « yo-yo » est bien connu !

Faire des régimes pour perdre du poids, notamment dans le cadre d’une tendance au surpoids ou encore à l’obésité, est largement répandu actuellement. Mais la succession de régimes, dans la majorité des cas mal adaptés, entraîne davantage la prise que la perte de poids.

Après la ménopause, période de cessation d’ovulation chez la femme, la prise de poids est plus visible et les effets « yo-yo » y sont également associés. Par ailleurs, une étude scientifique, présentée par the American Heart Association  (AHA), témoigne du risque accru de pathologies cardiovasculaires et de décès, chez les femmes ménopausées entrant dans une recrudescence de régimes mal adaptés.

A savoir ! La ménopause correspond à la période d’arrêt définitif des menstruations. Des signes peuvent y être associés, tels que des bouffées de chaleur, des vertiges ou encore la prise de poids.

L’effet yo-yo des régimes encouragerait donc davantage la prise de poids, favorisant le surpoids et l’obésité, des facteurs de risque bien connus des maladies cardiovasculaires.

Quels risques associés aux régimes chez les femmes ménopausées ?

Le suivi de près de 160 000 femmes, divisées en 4 groupes : poids stable, prise de poids, perte de poids ou « effet yo-yo » a démontré que le dernier groupe, soit les femmes dont le poids était instable, compris entre baisse et augmentation, avait davantage de risque de développer des atteintes cardiovasculaires.

Par ailleurs, aussi surprenant que cela puisse paraître, les femmes présentant un surpoids ou une obésité en amont d’un régime seraient moins exposées à ce risque. En ce sens, les femmes les plus enclines à développer des maladies cardiovasculaires sont celles ne présentant pas de surpoids avant la mise en place d’un régime, et accumulant les régimes aux effets yo-yo.

De plus, lors de la ménopause, des modifications hormonales apparaissent et favorisent la prise de masse grasse, au détriment de la masse musculaire. En parallèle, la régulation du tissu adipeux (soit du stockage des graisses) est également diminuée. De ce fait, le dépôt de graisse au niveau des parois des vaisseaux ainsi qu’au niveau de certains tissus de l’organisme peut entraîner des conséquences importantes, notamment coronariennes et cardiovasculaires.

Une étude, précédant celle de AHA, a notamment démontré qu’il pouvait exister jusqu’à 9 variations de poids chez les hommes, et 4 chez les femmes, conséquence de l’effet « yo-yo »  des régimes.

Ainsi, les chercheurs soulignent que le seul moyen de réellement perdre du poids est alors de réduire l’ensemble de nos facteurs quotidiens, entrainant un risque accru de prendre du poids : grignotage, sédentarité, et bien entendu, les régimes mal adaptés entraînant un effet « yo-yo ». Afin de perdre du poids de façon efficace, le suivi d’un régime équilibré et adapté à chaque personne est le moyen le plus raisonnable.

Delphine W., Ergonome spécialisée en Santé au Travail.

Les régimes yo-yo associés à une augmentation de la mortalité après la ménopause. S.Mocquery. Lequotidiendumédecin. Le 16 novembre 2016.
Delphine W.
Étudiante ergonome spécialisée en santé au travail.
Spécialiste dans la santé, le bien-être et l’adaptation de l’environnement de travail à l’Homme.
Passionnée par le sport, intéressée par la cuisine et captivée par l’écriture.
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